Et si vos blessures d’enfance étaient votre plus grande force aujourd’hui !

Plus je pratique et plus je m’aperçois que très peu de personnes affirment avoir eu une enfance heureuse. Même les plus optimistes me disent « j’ai eu une enfance heureuse…bon même si… » et hop nous partons sur leurs blessures. Je m’aperçois assez rapidement qu’ils disent avoir eu une enfance heureuse parce qu’ils ont du très souvent entendre « Tu as tout pour être heureux », « Regarde les parents de tes amis », « On t’a tout donné ».
Ces phrases anodines en apparence créent chez l’enfant un sentiment de culpabilité le jour où il commence à se sentir mal. Il renferme alors ses émotions négatives en se disant qu’il n’a pas le droit de les ressentir puisqu’il y a bien pire que lui.

Que les enfants aient été aimés, choyés ou qu’ils aient été rejetés, abandonnés ou maltraités (je prends volontairement les extrêmes), aucune règle ne détermine lesquels seront des adultes heureux ou malheureux. Tout dépendra de la manière dont eux ont vécu la situation et la leçon de vie qu’ils tireront de ces expériences.

Tous les événements que nous avons vécus nous ont permis de nous construire et de devenir ceux que nous sommes aujourd’hui. Si vous considérez ne pas avoir « eu de chance », vous êtes peut-être en colère aujourd’hui mais ne perdez pas de vu tout ce que cela vous a apporté :

– vous avez peut-être appris la compassion et la tolérance envers les plus faibles,
– vous êtes peut-être aujourd’hui une personne ressource auprès de ceux qui vivent des moments difficiles,
– cela a peut-être eu une incidence sur le métier que vous faites et dans lequel vous vous épanouissez,
– vous êtes peut-être plus autonome que les autres car vous avez appris à répondre à vos besoins sans attendre qu’on vous vienne en aide,
– vous pouvez vous regarder dans le miroir avec fierté car vous êtes encore là et que vous avez traversé tout ça.

Votre enfance n’était pas parfaite mais ne la laissez pas votre vie entière soumise à ces années que vous avez surmontées avec brio puisque OUI, vous êtes encore là. Ayez de l’amour pour votre enfant intérieur et décidez maintenant de lui apporter ce dont il a manqué il y a quelques années.

Vous l’aurez compris, il est tout à fait possible de vous construire une vie heureuse quelque soit votre passé. C’est à vous de décider si renvoyer en permanence vos comportements aux erreurs du passé (et des autres) vous fait du bien ou vous fait souffrir. Je sais que quelques dents vont grincer comme pour dire « elle est mignonne mais elle ne sait pas ce que j’ai vécu »… et vous avez raison. Je n’en sais rien et je ne me permettrai pas de juger. Je vous propose juste d’émettre la possibilité que votre bonheur ne tienne qu’à vous et à la perception que vous vous faites de votre histoire. En subissant votre passé, vous laissez le pouvoir entre les mains de ceux que vous jugez responsables de votre état actuel. Je crois peut-être plus en votre pouvoir que vous n’y croyez et pour mieux comprendre cette dynamique, voici un petit exercice :

– Ecrivez 5 choses que vous estimez ne pas être parfaites dans votre vie aujourd’hui.
– Pour chacune, écrivez en quoi elles sont exactement ce que vous avez besoin d’expérimenter, de vivre, d’apprendre et comment grâce à elles vous évoluez

Si vous avez aimé cet exercice, essayez maintenant de le faire avec une situation qui vous a faite souffrir dans le passé et qui pourtant vous permet aujourd’hui d’être cette personne extra, que beaucoup de gens aiment.

Je vous embrasse
Virginie Sender

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