Dans un autre article, je vous parlais de « Comment sortir de la dépendance affective ? ». Peut être que cela a touché quelque chose en vous et que vous vous demandez si ce n’est pas ce que vous vivez alors voici quelques pistes de réflexion.
Je précise que ce ne sont que des pistes et qu’il sera préférable de valider avec un professionnel de la relation ce qu’il en est vraiment.
– Les mots et les pensées
Dans une relation de dépendance, il a des pensées qui reviennent souvent. Ces pensées ont une double signification et montrent votre rapport à vous.
Est ce que ces pensées sont très présentes dans vos paroles ou dans votre tête :
– « tu es tout pour moi » : manque d’estime de soi
– « qu’est ce que je deviendrais sans toi » / « Sans toi ma vie n’a pas de sens » : dévalorisation de soi
– « oui oui » / « ok » / « si tu veux » : peur de déplaire et peur de prendre des responsabilités
– « reste avec moi » : peur de l’abandon
– « Regarde ce que j’ai fait pour toi » : ignorance de vos propres besoins
2) Dépendance ou co-dépendance ?
Pour savoir si vous êtes dans une relation saine, observez votre rapport à l’autre et demandez vous si vous êtes bien dans le donner et le recevoir à tour de rôle.
Dans une relation de dépendance affective, on retrouve 2 profils :
– celui qui donne évoluera avec l’esprit de sacrifice quitte à aller au delà des demandes pour se rendre indispensable et va même aller jusqu’à créer des besoins qui n’existaient pas chez l’autre.
Discours interne : « plus je donne, plus l’autre m’aimera »
– Celui qui a besoin de recevoir en permanence évoluera avec la croyance que l’autre est là dans le but de les rendre heureux et s’il considère que l’autre n’est pas à la hauteur, il passera son chemin. Ce genre de profil enchaine en général les relations sans jamais être satisfait de ce qu’il vit. Vouloir satisfaire ces personnes là est épuisant et sans fin. C’est un peu comme vouloir remplir un tonneau percé…
Certaines relations peuvent même présentées une co-dépendance car l’un ne sait que donner et l’autre que recevoir. On pourrait croire qu’ils se sont bien trouvés mais au final, cette « complémentarité » les empêchera bien souvent de sortir du déni. Ils seront persuadés d’être fait l’un pour l’autre jusqu’à leur mort (ou plutôt jusqu’à la mort de leur couple qui ne doit plus être très loin).
3) Prenez vous votre place ?
Un autre signe qui devrait vous alerter quant à une éventuelle dépendance de votre part, c’est de vouloir vous effacer à tout prix pour ne pas faire de l’ombre à l’autre. C’est un peu comme s’excuser d’exister ou avoir honte de ses forces et de ses talents. Pour ne pas rentrer en compétition avec l’autre, on lui laisse toute la lumière et on reste dans l’ombre. Cela vient le plus souvent de notre éducation (à la maison mais aussi à l’école).
Se mettre en avant et se valoriser nous était reproché sous peine d’être jugé « égoïste », « vantard » et surtout avec la triste menace de se voir rejeter par les autres s’ils venaient à voir toutes nos qualités. Certaines personnes ont alors totalement supprimé leur capacité à se mettre en valeur pour éviter le rejet.
4) Autres causes possibles
D’autres causes peuvent mener à la dépendance affective. Dans les familles dysfonctionnelles par exemple (alcool, violence, parents absents, discours morbides d’un parent malade imaginaire), l’enfant peut ressentir un grand manque d’amour ou de la culpabilité à ne pas voir ses parents heureux. Avec le temps il aura tendance à s’oublier et à tout mettre en œuvre pour combler les besoins des autres pour espérer enfin être aimé. Il veut sauver l’autre à tout prix par culpabilité de ne pas avoir pu sauver un de ses parents étant petit…
N’hésitez pas à consulter les solutions que je vous propose pour vous sortir de la dépendance. Le chemin n’est pas facile mais tellement salvateur. Je le sais bien puisque je suis passée par là…
Je vous embrasse
Virginie Sender